La découverte
Le dépôt connu aujourd'hui sous le nom de
"Trésor d'Auriol", a été découvert en février
1867 dans une oliveraie entre Auriol et
Belcodène au lieu-dit
"les Barres" au Nord du Baou-Rouge.
Le découvreur, Monsieur Aubert cultivateur de son état, labourait son champ lorsqu'il trouva un vase brisé en argile sous une grosse pierre plate.
Il décide alors de montrer sa découverte à l'Abbé Bargès pour lui demander conseil. Celui-ci rend la découverte publique dans un article publié dans la presse locale.
Le préfet des Bouches-du-Rhône dépêcha sur place pour inventorier le trésor messieurs Louis Blancard et Joseph Laugier respectivement archiviste et conservateur du Cabinet des Monnaies et Médailles qui publièrent un compte-rendu de la découverte dans la presse.
Le sénateur M. de Saulcy, dépêcha sur place M. Charvet afin de négocier l'achat des pièces. L'abbé Bargès signale que ce dernier fit l'achat de 1.184 pièces, soit plus de la moitié du trésor dont la plus grande partie a été divisée entre plusieurs cabinets de France, le musée de Saint-Germain, le British muséum, les médailliers de MM. de Saulcy, de Clapiers, Lecomte, Blancard, et à l'étranger. Monsieur Aubert demanda à l'abbé Bargès de lui servit d'intermédiaire et de négocier les cessions pour son compte.
Le Trésor
Le trésor constitué de
2.130 monnaies divisionnaires en
argent était dissimulé dans un vase en argile grise enfouie sous une grosse pierre plate. Ce qui reste du vase est aujourd'hui visible au musée de Saint-Germain-en-Laye. Les monnaies qui composent le trésor ont été émises à
Massalia vers
500 avant J.C. et constituent le premier
monnayage connu de
France. Elles sont en argent et anépigraphes, c’est-à-dire qu'elles ne comportent aucune inscription.
La plupart présentent des dessins variés sur l'avers inspirés des monnaies d'Asie Mineure et représentant les emblèmes des cités d'origine et sur le revers une marque en forme de Carré creux en « ailes de moulin » encore appelée « svastikoïde ».
Note
Toutes les monnaies dites aujourd'hui du
Trésor d'Auriol ne proviennent pas du dépôt découvert en 1867.
bibliographie
- « Iconographie des monnaies du trésor d'Auriol acquises par le cabinet des médailles de Marseille » par M. Blancard, dans Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Marseille, années 1870-1871.